Retour sur le salon fantastique

Il y a deux semaines, se tenait à Paris le salon Fantastique au parc des expos de la porte de Champerret. J’ai eu l’honneur d’être invitée à participer à une conférence sur la romance paranormale le dimanche 3 Novembre. Avant la conférence je me suis baladée sur les stands et j’ai d’ailleurs été ravie de retrouver les copines comme d’hab! L’ambiance était super conviviale et certaines n’ont pas pu résister à l’appel de la CB. Il faut dire qu’il y avait vraiment de très jolis goodies pour les fans du monde de la nuit que nous sommes XD  

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Après mon ptit tour du salon, il était temps de débuter la conférence. J’ai vraiment galéré pour écrire mon ptit discours sur Jeaniene Frost, mais ça c’est super bien passé. Valérie, rédactrice en chef d’d’Onirik  a animé la conférence et a présenté les invités présents:  Adeline Dias, auteur de Perception,Sophie Jomain, auteur de Felicity Atcock et des Étoiles de Noss Head, Florence Lottin, directrice éditoriale chez J’ai Lu et Karen du forum Au Boudoir. Karen a d’ailleurs déjà très bien résumé ce qui a été dit lors de cette journée spéciale, alors voici le lien vers son article très complet: Romance paranormale au salon fantastique

Voici pour vous quelques points qui ont été abordés, si vous désirez lire et voir ( la conférence a été filmée) tout dans son intégralité, rendez-vous sur le boudoir 🙂 

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Une fois que Valérie et Karen on mis l’ambiance en parlant du dinoporn ( je précise que non, je ne suis pas une spécialiste lol), la conférence a débuté avec quelques précisions sur ce qu’est la romance paranormale et ses principales différences avec sa cousine la fantasy urbaine. 

Karen: 

 » Dans une Romance Paranormale, l’intrigue principale, c’est la relation amoureuse qui s’instaure entre un couple qui, quoi qu’il arrive, finira ensemble à la fin du roman. Il y a toujours un Happy End. Et c’est le couple qui est mis en avant et non pas l’un des deux héros. Ce qui explique aussi que la narration se fasse souvent de manière impersonnelle, à la 3ème personne. Du coup, on peut mieux appréhender les sentiments des deux héros, voire même d’autres personnages. Mais cette romance a aussi de particulier qu’elle insère des éléments surnaturels comme de la magie, ou des créatures atypiques. 
Ce qu’on retrouve surtout aujourd’hui en Romance Paranormale, ce sont des séries, pour certaines très longues, la palme revenant sans doute au Royaume des Carpates de Christine Feehan avec plus d’une vingtaine de tomes déjà parus. Chaque tome se focalise sur un couple qui aura sa fin heureuse, tout en évoluant dans un univers familier et en mettant en place une intrigue plus générale qui elle se poursuivra dans le temps long, sur l’ensemble de la série (combattre les méchants le plus souvent). 

A l’inverse, la Fantasy Urbaine se focalise sur un personnage, le plus souvent une héroïne, une warrior, kick ass, et indépendante, qui se bat face aux méchants et résout des énigmes à chaque tome, et qui nous narre ainsi ses aventures à la 1ère personne du singulier. Et la romance n’est là qu’en second plan, comme un bonus.  » 

Et Jeaniene Frost dans tout ça?

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Aurélie: Pourquoi s’intéresser à Jeaniene Frost alors qu’on parle de Romance paranormale ?  
On pourrait croire qu’elle n’a pas du tout sa place dans cette conférence étant donné qu’elle a écrit une saga classée Fantasy Urbaine et pourtant… Chasseuse de la nuit est l’une des seules sagas de Fantasy Urbaine à être autant romancée. Et cela est dû au fait que Jeaniene Frost surfe habilement sur la frontière qui sépare les deux genres.  Alors oui, on a des méchants vampires, des goules, des démons, mais on a aussi une histoire d’amour du feu de Dieu qui est au centre de tout. Il faut dire que Jeaniene Frost adore la romance et ce n’est pas un hasard si sa saga en est remplie car elle baigne dedans depuis son adolescence. Elle a voulu devenir écrivain à l’âge de 12 ans. A l’époque, elle lisait les romans sentimentaux de sa mère et elle trouvait ça 10 fois mieux que ce qu’elle lisait en cours. Parmi les auteurs qui l’ont le plus influencée, on retrouve Bertrice Small, Jackie Collins, MM Kaye et surtout Diana Gabaldon. Les romances qu’elle a pu lire ont eu un immense impact sur son écriture et on peut le constater dans la saga car elle a fait de la vie d’un couple et non pas de la vie d’une simple héroïne un best-seller de Fantasy Urbaine.(…)
Quand on repart aux origines de la saga, on se dit bien qu’il ne peut pas en aller autrement. Aux origines de la saga, il y a un rêve que Jeaniene Frost a fait dans son adolescence. Elle a rêvé de Cat et Bones et au réveil, en essayant de se rappeler son rêve, la seule chose dont elle se souvenait c’était qu’elle était hybride, que lui était un vampire et qu’il était furieux contre elle car elle l’avait quitté des années auparavant. Il l’avait cherchée depuis tout ce temps et elle, elle l’aimait toujours, mais elle ne pensait pas que leur relation pouvait marcher.
En gros, Au bord de la tombe est sorti car elle voulait répondre à ces questions : «Qui sont ces gens, pourquoi l’a-t-elle quitté alors qu’elle l’aime encore, pourquoi pense-t-elle que leur histoire est vouée à l’échec? Quel genre de personnage est-il pour la chercher ainsi pendant si longtemps ? Vampire, hybride, comment tout cela est même imaginable ?» . 
Elle a donc répondu aux comment et aux pourquoi qui lui trottaient dans la tête et son premier roman a surgi de cette réflexion. Cette situation tragique entre deux amoureux, qui correspond au deuxième tome, est ce qui a donné naissance au reste de la saga. Alors bottage de fesses oui, mais bottage de fesses à deux car il s’agit bien là d’un couple de héros et non pas d’une héroïne solitaire.(…) Jeaniene Frost décrit elle-même sa saga comme une «Fantasy Urbaine Romancée» et c’est véritablement ce qu’elle est. Elle a créé un style bien à elle à la frontière des deux genres, un style hybride tout comme son héroïne.

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Par la suite, Adeline et Sophie nous ont confié leur ressenti sur la romance paranormale à la française et sur ce qui les a poussé à vouloir écrire. Pour Sophie, et sa saga Felicity Atcock il s’agissait d’apporter une french touch  et surtout de prouver que oui, les françaises savent écrire! Elle voulait une anti héroïne et des héros sexy ( nous aussi ça tombe bien!).

De la romance, du sexe, de l’action donc,  à la différence des Etoiles de Noss Head où elle a respecté les codes américains.  Elle s’est centrée sur l’humanité de ses personnages et leur ressemblance avec vous et moi pour donner une crédibilité à son histoire. 

Pour finir, Florence Lottin nous a parlé de l’évolution de la Romance paranormale en France. 

Le boom de Twilight a donné un essor au genre. Cela fait des années que ça existe,et  on a eu du mal à l’imposer en France. Twilight a été le déclencheur pour faire connaitre un genre,et même s’il s’agit de Young Adult romancé. La saga a touché un lectorat qui est devenu fan de ce genre là.  Il n’y a jamais eu beaucoup d’auteurs qui ont voulu se lancer, personne ne connaissait assez bien le genre pour pouvoir se lancer. Ces dernières années, il y a eu une éclosion des auteurs français et qui se lancent avec talent. Le français écrit tel qu’il a envie de le faire, sans forcément respecter les codes. On entre dans une nouvelle phase. Avant, «  français » signifiait  « nul« . Les clichés se sont cependant transformés et on se rend compte que les françaises savent écrire et qu’en plus les romans sont de plus en plus originaux, les univers sont différents et le genre se renouvelle à chaque fois. 

Voili voilou, je répète que si voulez voir l’intégralité de la conférence, allez tous consulter l’article de Au boudoir écarlate qui a vraiment tout bien résumé 🙂 Merci à Siham, Sara, Karen et Caroline pour les photos , A l’antre monde et à Elbakin pour l’organisation.

Merci aux organisateurs du Salon Fantastique et à tous ceux qui nous ont permis de passer ce super moment ! 

xoxo Tito

4 réflexions sur “Retour sur le salon fantastique

  1. Lu, vu et entendu ! C’était très chouette, très instructif et j’ai bien aimé le bêtisier à la fin ! Je note ton compte rendu, j’aimerais bien en faire mention dans ma revue du web ce week-end 😉

  2. Pingback: Revue du Web n°9 – semaine du 18/11 | Cindy Van Wilder

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